Une sélection d'artistes du Créahm-Bruxelles

Samedi, 7 Décembre, 2019 - Samedi, 21 Décembre, 2019
Samedi, 7 Décembre, 2019 - 15:00 - 19:00

Roger Angeli - Julien Detiège - Pascal Duquenne - Mohamed El Mahmoudi - Roland Goossens - Richard Moszkowicz - Caroline Vandermeiren - Marc Vervloet

 

Le Créahm-Bruxelles asbl (Créativité et handicap mental) a pour objet de promouvoir toute activité artistique et culturelle avec des personnes handicapées mentales adultes.

 

De caractère pluraliste, l’association réalise cet objectif par l'ouverture et l'animation d'ateliers créatifs, la formation et la diffusion des œuvres réalisées, l'information, la sensibilisation du public, tant en Belgique qu'à l'étranger.

Le Créahm-Bruxelles est donc avant tout un projet artistique, socio-artistique et un projet citoyen.

 

La dénomination « d’art brut » est réservée à des œuvres produites par des artistes handicapés isolés, parfois dans une institution mais sans encadrement socio-artistique. 

La dénomination « d’art différencié » art outsider, art hors normes… correspond à une définition beaucoup plus large que celle de Dubuffet. L’art différencié s’applique aux œuvres d’artistes travaillant, tant en arts plastiques qu’en arts de la scène, dans des ateliers qui accompagnent l’émergence de l’œuvre dans des collectifs d’artistes et des projets socio-artistiques.

Une nuance qui nourris la réflexion sur ce qui constitue la création brute contemporaine, sur ceux qui la font, et ce qu’ils ont de commun et de différent dans leurs différentes dénominations, une nuance donc pour qualifier les œuvres issues des ateliers du Créahm-Bruxelles.

 

Ouverture exceptionnel le dimanche 8 décembre de 14h à 18 h

 

Les ARTISTES  EXPOSANT :

 

Roger Angeli, 60 ans
Personnage hors normes, Roger est un génie, d’un temps passé ou futur on ne sait pas très bien. Intellectuel créateur de toutes les choses de notre monde et parlant toutes les langues de celui-ci, Roger est également un sacré artiste. Son travail est celui des paradoxes : souple mais nerveux, figé mais mouvant. Quelque soit le modèle de base, Roger en fera une de ses créatures complexes et indiscutablement attachantes. Roger a son style, il le dit lui-même : « c’est tout à fait moi ça, pas vrai ? On reconnaît bien mon style. ». Ce fameux style est indéniable ; des yeux aux iris multiples, des bouches pulpeuses, et des nez à la perspective aplatie, Roger avouant « toujours avoir du mal avec le nez ». A côté de portraits inspirés, Roger accumule également énormément de documents. Numéros de téléphones, numéros de comptes, adresses, numéros de fax se retrouvent mêlés sur des feuilles qu’on a arrêté de compter. Son écriture penchée met par écrit toutes les possessions fantasmées de sa vie. Cet attrait pour l’écriture se retrouve dans ses portraits, qu’il accompagne parfois de textes à la fois explicatifs et poétiques, mêlant réalité et la plus incroyable des fictions.

 

Julien Detiège ; 38 ans

Il est l’auteur d’une œuvre d’une grande complexité en regard de la matière utilisée ; il construit, à l’aide de colombins qu’il lie entre eux selon un schéma bien organisé, d’incroyables tours défiant presque les lois de l’équilibre. Ces compositions architecturées et géométrique sont de simples portraits de son entourage «  ce sont des personnages de toutes sortes mais, ce sont des personnages très difficiles, qui sont bien à mon goût » affirme t’il. Il pratique également les arts graphiques mais  Julien Detiège est avant tout un virtuose de la terre.

 

Pascal Duquenne ; 48 ans

Après une participation en tant que comédien au travail théâtral du CréAhm-bxl -  de –1985 à 1999 -, il fréquente l’atelier gravure du CRéAHM-Bxl  depuis l’année 2000.

Pascal Duquenne crée d’élégants portraits féminins, des bustes ou des visages cadrés en gros plan. Il ne s’encombre pas de détail permettant de situer le modèle dans l’espace et c’est avec peu de lignes de contour qu’il parvient à donner une féminité et une sensualité flagrantes à ses compositions.

 

Mohamed El Mahmoudi

Un dessin méticuleux sur papier journal, sans hésitation, des contours aux lignes claires  pour reproduire des corps qui se mêlent aux nouvelles du jour, jouant ainsi avec : le hasard des mots et la précision du  dessin. Les  modèles sont photographiques.

Les voitures –électriques, écologie oblige,  font également partie des sources d’inspiration de l’artiste. La précision due au  traitement aux feutres rehaussé de pastels gras rend-compte d’un univers descriptif, bousculé par les titres médiatiques.

 

 Roland Goossens, 79 ans
Doté d’une mémoire phénoménale, Roland Goossens se passionne pour l’histoire et la géographie. La première, il l’illustre à sa façon, racontant à travers de véritables récits-illustrés l’histoire de personnages célèbres. Sa seconde passion se traduit par la réalisation de minutieux relevés cartographiques commentés des noms de rues, de lieux, et autres monuments. Depuis quelques années son travail est inspiré de modèles photographiques. Des contours aux lignes simples, des silhouettes dans lesquelles les détails qu’il choisit de reproduire donnent tout son sens à la composition.

                                                                                            

Richard Moscowicz, 73 ans
Son travail se conçoit en deux temps : dans un premier temps, il effectue un travail de fond, abstrait, qui accueillera ensuite des annotations littéraires ou mathématiques. Vu comme un poète, Richard est en réalité plus un scribe. Disons plutôt un poète ouvert à la suggestion. Il met sa calligraphie au service de ce qui se dit dans l’atelier. 

Entre abstraction et figuration littéraire, l’œuvre dans sa globalité frappe par sa cohérence. 

 

Caroline Vandermeiren 

De petits gestes sensibles, répétitifs comme méditatifs, en silence, une caresse sur le papier, une multitude de signes qui se répètent et se chevauchent, une infinité de traits comme une superposition d’écritures, le graphisme indompté rythme et s’impose. Les couleurs à l’infini à force d’applications subtiles deviennent presque aveuglantes. La couleur peut prendre le dessus. 

Les surfaces lentement, mais inexorablement recouvertes dirigent le regard au-delà des limites qu’offre le support. L’espace pictural est infini, la puissance est double, le spectateur et l’artiste font « l’ univers ».

 

Marc Vervloet 

Le travail de Marc Vervloet est une juxtaposition de couleurs vives, profusion de symboles géométriques et de formules mathématiques. 

La structure de ses dessins forme des lignes de figures, agissant comme un code de communication pour entrer en contact avec les extraterrestres. Les messages de Marc se veulent humanistes, il souhaiterait une réconciliation mondiale, et pour cela il demande de l’aide aux entités de l’univers qui se trouvent sur la XIIéme planète voisine de Jupiter.